Comme on vous le disait plus bas (voir « Trois questions à... Gauthier Seys »), départs et arrivées se succèdent durant l'hiver. Mais du côté des départs, il y a plusieurs raisons possibles. Parmi ces raisons, celle de vouloir évoluer, de franchir un palier. C'est là certainement la raison la plus souhaitée par l'ACA, lorsqu'il a enseigné tout ce qu'il savait à ses coureurs. Et de ces coureurs, il y en a un qui répond cet hiver aux critères : Le jeune Quentin Dupont. Arrivé il y a deux ans au club, le cycliste originaire de Rubempré a découvert le monde du vélo de compétition. D'une prometteuse année minime, le jeune homme a ensuite « baissé » dans les résultats en cadet. Dans les résultats, mais pas dans les prestations. Aussi, en parallèle avec une scolarité pour le moment excellente, Quentin a fait le choix de courir en 2011 avec l'équipe de Beauvais. Un choix sur lequel il nous éclaire :
-Quentin, peux-tu nous parler plus amplement de ton départ pour Beauvais ?
Je pars là-bas pour évoluer. Ce club dispose d'une bonne structure où l'on est complètement encadré. J'y vais pour avoir un meilleur niveau, pour me faire voir, être formé. C'est ce club, un des deux meilleur de l'Oise, qui est venu me chercher.
A Beauvais, l'entrainement se fait suivant les performances de chacun, il est personnalisé. A chaque entrainement, on livre nos impressions aux entraîneurs et on étudie avec eux plusieurs mesures comme le cardio etc... Les coureurs échangent par téléphone aussi. Le but est de créer un noyau, ne pas attendre de se retrouver aux courses. C'est une formation à semi-distance, c'est intéressant.
-Tu viens d'obtenir ton brevet avec la mention Très Bien. L'an prochain, c'est l'entrée au lycée. Ne crains-tu pas de privilégier le vélo au dépend de ta scolarité ?
Comme le dit mon père, je suis capable de faire les deux en même temps. Peut-être que j'ai des facilités à l'école, oui. Tant que j'ai ces facilités, je pourrais continuer à allier vélo et études. Mais le vélo, c'est avant tout un plaisir, un loisir, comme on dit : « passe ton bac d'abord » et après je verrais pour le professionnel.
-Si tu ne devais garder qu'un souvenir de ton passage à l'ACA, quel serait-il ?
D'abord, un souvenir positif ! Après les premiers entrainements, j'étais désabusé, je disais à mon père que je n'y arriverai jamais. La gentleman était un cauchemar. Et maintenant, sur cette même gentleman du club, je suis capable d'emmener devant à près de 40 km/h durant onze kilomètres qui me paraissent maintenant faciles.
Adrien Lhermitte / Propos recueillis par Déborah Lüder